28 de maio de 2018

À la poursuite de la vie sans fin...

 PARALLÉLISMES 


MORCEAU 1 : L'Épopée de Gilgamesh
[Version ancienne, c. 1750-1600 AEC : Berlin III / 1'-14']
« Que vagabondes-tu ainsi, Gilgamesh ? | La vie sans fin que tu re-cherches, | Tu ne la trouveras jamais ! Quand les dieux ont créé les hommes, | Ils leur ont assigné la mort, | Se réservant l’immortalité, à eux seuls ! | Toi, plutôt, remplis-toi la panse ; |  Demeure en gaieté, jour et nuit ;  | Fais quotidiennement la fête ; | Danse et amuse-toi, jour et nuit ; | Accoutre-toi d’habits bien propres ; | Lave-toi, baigne-toi ; | Regarde tendrement ton petit | Qui te tient par la main, | Et fais le bonheur de ta femme | Serrée contre toi : | Car elle est | L’unique perspective des hommes ! »

MORCEAU 2 : Ecclésiaste
[Bible hébraïque , c. 450-180 AEC : IX, 5-10']
« Les vivants savent au moins qu’il leur faut mourir. Mais les morts ne savent plus rien : ils n’ont plus ni amour, ni haine, ni désir, et ils n'auront plus jamais part à tout ce qui se fait sous le soleil. Allons ! Mange ton pain dans l'allégresse et bois ton vin d'un cœur plaisant ; mets tout le temps des habits de fête ; n'épargne pas les parfuns pour ta tête ; jouis de la vie avec la femme que tu aimes, tous les jours de vanité que l'on t'accorde ici-bas ; c'est là ta part dans l'existence et dans tout le tracas que tu te donnes sous le soleil ! Tout ce qui est en ton pouvoir, fais-le dans ta force, car il n'y a plus ni action, ni pensée, ni savoir, ni sagesse au Shéol où tu vas... »

Jean Bottéro, Babylone et la Bible. Paris: Hachette, 1994, 265-267

1 comentário:

  1. Um autor que desconheço... Agrada-me sobremaneira a forma como define a qualidade de vida enquanto o homem existe neste mundo!

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